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Interview Pierre GUILLET : « Je suis un chef d’entreprise heureux ».

Etre accompagné d’un point de vue stratégique pour un dirigeant n’est pas une évidence. Mais pour Pierre Guillet, cela sIgnifie gain de temps, performance et sérénité. Il le dit lui-même, il est heu-reux ! Démonstration. Et pour commencer, faisons les présentations.

Qui êtes-vous Pierre Guillet ?

Je suis le PDG de la société Hesion qui regroupe 28 personnes sur deux sites à Achères en France et Fribourg en Suisse. Nous sommes éditeurs de solutions intelligentes pour les parkings – “smart parking“ (accès et mobilité) et de contrôle de la qualité de l’air et de la ventilation dans les parkings. Notre particularité est d’avoir une R&D intégrée, de concevoir, fabriquer, déployer et de maintenir nos solutions. Nous proposons également à nos clients de piloter nos solutions pour leur compte, et détachons auprès de leurs équipes des techniciens dédiés, notamment pour l’exploitation des parkings.

D’où vient l’idée d’un accompagnement stratégique ?

Je venais de reprendre la deuxième entreprise du Groupe, en 2013, et j’ai sollicité le Réseau Entreprendre Yvelines pour un prêt d’honneur et un accompagnement humain. Il me fallait l’appui d’un expert, chef d’entreprise lui-même pour m’aider dans la reprise de ma société, me faire poser les bonnes questions et garantir le succès de cette reprise.

Comment s’est déclenché cet accompagnement ?

Olivier Poirson a été mandaté par le Réseau Entreprendre pour cet accompagnement, et est intervenu pendant deux ans bénévolement, à raison d’un rendez-vous par mois. Cela crée des liens et une confiance réciproque s’est installée. Cette reprise soulevait des questions nécessitant des réponses.

Quels sujets ont été évoqués au début de cet accompagnement ?

Olivier P. posait des questions sur la notion de projection à moyen terme, de business plan, ce qui avait été fait dans le cadre de la reprise. Mais pour ma part, je voulais avoir une cohérence humaine, sur le court terme. J’avoue que je n’étais pas prêt pour le moyen terme, mais Olivier P. m’a mis l’idée en tête. Alors, quand j’ai été prêt, sorti du cadre de l’accompagnement du Réseau Entreprendre, j’ai fait à nouveau appel à lui, et je l’ai missionné sur une mission de « go to market » d’une nouvelle solution.  Cet accompagnement était nécessaire sur les aspects business et industriels de cette mise sur le marché, afin d’avoir une vision à 360° de cette nouvelle solution. Nous avons travaillé ensemble, Olivier a su poser les bonnes questions, et a donné des conseils et des orientations judicieux. L’homme de la situation !

Avez-vous poursuivi votre collaboration après cette première mission ?

Oui, bien sûr. Quand cette première mission a pris fin, nous sommes partis sur d’autres sujets, de nature technique, marketing, commerciale. Nous avons commencé par une réflexion sur la segmentation clients de l’activité pour pouvoir structurer la démarche commerciale. Après ce travail, nous avons mis en place un module de formation pour mieux présenter et appliquer cette segmentation aux commerciaux.

Quel a été le nouvel objectif ? 

Par la suite, il été d’ordre comptable et financier. Avec la mise en place de tableaux de bord. Nous avions besoin de précision, d’automatisation, d’optimiser la collaboration entre les équipes.  La mise en œuvre de la mission commerciale, avec ce travail sur la segmentation des produits a été une évidence. Car après avoir regroupé les deux entreprises du groupe, les activités se sont mêlées, et il fallait donner de la cohérence sur le plan marketing et au niveau des tarifications. Tout un travail a été fait sur les prix.

L’accompagnement des cadres et de la direction est-il nécessaire ?

Oui, car un collaborateur avait besoin de recul sur son poste, et sur sa fonction. De plus nous avons mis en place un accompagnement de Direction, avec un rendez-vous toutes les 3 semaines, pour partager quelques heures ensemble, échanger sur la stratégie d’entreprise, ses avancées. C’est plus personnel et spécifique.

Quels sont les qualités d’un tel accompagnement stratégique ?

Ce qui est précieux, c’est l’effet miroir que cela procure, le partage d’idée. Olivier soutien, épaule, conseille. Il est très à l’écoute, patient, a une bonne capacité d’analyse. De plus, il mémorise très bien le dossier, les particularités de l’entreprise, suit les projets, ne repose pas deux fois la même question. De ce fait nous gagnons du temps et de l’énergie.

Estimez-vous indispensable d’avoir ce recul sur vos activités ?

Naturellement, aujourd’hui, il y a une gouvernance interne, avec une vision de l’intérieur, de terrain. En complément, il est bon aussi d’avoir ce regard externe, d’ouvrir la réflexion sur une autre approche, sur les impacts au quotidien, de mûrir les décisions.

Vous sentez-vous seul, comme de nombreux chefs d’entreprise ?

Non, je ne me sens pas seul. Je pense, pour combattre cette sensation qu’il est important de sortir de son entreprise : visiter ses clients, voir ses salariés, participer au tissu économique local, lire, sortir, faire des salons, aller dans les clubs et réseaux d’affaires, savoir bien s’entourer, pour être serein, et avancer. Tout ceci n’est pas une garantie contre la solitude, car il y a le marché, le positionnement, la qualité des produits, l’économie, et les lois, qui impactent aussi le dirigeant.

Aujourd’hui, un dirigeant renfermé va avoir des difficultés. L’ouverture de toute sorte, en particulier grâce à un consultant extérieur comme Olivier, est une vraie valeur ajoutée dans le management et la direction stratégique de mon entreprise.

Comment travaillez-vous avec les consultants ?

Sur recommandation. Puis, je fais venir le consultant et je lui donne une mission, qui concerne un sujet précis limité dans le temps. Les missions ainsi se succèdent et atteignent les objectifs quand ils sont clairs. Tout est concret.

Quelle est la place du consultant ?

Le consultant n’est pas une béquille, il ne prend pas la place du chef d’entreprise, mais constitue un bonus, un apport. Le chef d’entreprise de son côté se doit d’être responsable de lui-même : mettre à jour ses connaissances, se former ; et responsable de ses salariés et de son business, si on veut que la situation soit pérenne.

Qu’apporte un consultant en tant que chef de projet ?

En tant qu’accompagnateur, il a ouvert les visions, et auprès des collaborateurs, il est intervenu comme chef de projet, il fédérait des compétences, des collaborateurs, autour d’un sujet pour le mener à bien, avec un apport de recul, de maturité. Dans ce cas, j’ai été sollicité comme participant, au projet. Cela m’a permis de m’effacer sur le sujet, de me décharger et de gagner du temps de travail.

Quel est votre bilan en termes d’accompagnement ?

Olivier m’a apporté des connaissances, m’a éveillé à des sujets. De nombreux objectifs ont été atteints : une grande clarté du travail sur la segmentation, qui a permis de faire un travail préparatoire concret pour la prospection, et aussi la formation des commerciaux, l’accompagnement du collaborateur, l’apport des tableaux de bord.

Pensez-vous que cet accompagnement soit un outil de performance ?

Oui, cet accompagnement stratégique est une façon d’accélérer la performance de l’entreprise, et cela me procure beaucoup de sérénité. Car il apporte la vision de choses que nous n’aurions pas eu seuls. Nous allons plus vite, dans l’analyse, la mise en œuvre, nous évitons les écueils. Olivier est également entrepreneur, et nous avons pu apprécier sa vision, son pragmatisme. Depuis, nous continuons à travailler ensemble, sur la segmentation des produits. L’homme de la providence !